Sections
  1. Fais le test

    Suis-je victime de violence conjugale?

  2. Mythes et réalités

    Connaissez-vous réellement la violence conjugale?

  3. Trouver de l'aide

    J'ai honte, à qui en parler?

Mythes et réalités

Les mythes et réalités de la violence conjugale
  1. Mythes

    Réalités

  2. Les femmes qui viennent à la Maison Halte Secours sont des femmes battues.

    La violence physique n’est qu’une facette de la problématique. La violence psychologique, verbale, économique et sexuelle porte autant atteinte, sinon davantage, à l’intégrité des femmes. Étant plus subtile, les femmes tolèrent plus ces violences et plus longtemps.

  3. La violence conjugale est un problème qui touche uniquement certains groupes et certaines classes de la société.

    La violence conjugale se retrouve dans toutes les classes de la société, indépendamment de l'âge, de l'origine ethnique, de la scolarité et du niveau socio-économique.

  4. La violence conjugale est une chicane de couple.

    La chicane de couple est l'expression d'une mésentente entre deux personnes « égales » qui peut se manifester par la colère. La violence conjugale met en scène deux personnes dont le pouvoir est « inégal ». Elle vise à dominer l'autre, à la soumettre et à instaurer la peur.

    La peur est un indice important pour distinguer la violence conjugale de la chicane de couple.

  5. La violence est une perte de contrôle, la conséquence d’une trop grande colère.

    La violence conjugale est une «prise de contrôle» d'une personne sur une autre et non une perte de contrôle. La colère, quant à elle, est une émotion. Elle ne vise pas à faire peur et à dominer l’autre.

  6. L'usage d'alcool ou de drogues, les difficultés financières et le stress sont les principales causes de la violence conjugale.

    Ce sont plutôt des justifications, des façons de se déresponsabiliser de ses gestes. Aucune substance ou situation stressante ne possède le pouvoir de rendre quelqu'un violent contre sa volonté. La véritable cause de la violence est le désir de contrôler une personne que l'on refuse de voir comme son égale.

  7. Les femmes provoquent souvent les agressions de leur conjoint et elles méritent d’être violentées.

    Il n’y a pas de provocation, sinon des évènements déclencheurs qui deviennent des « prétextes » à la violence. L’agresseur est le seul responsable de ses actes.  Personne ne mérite de subir de la violence

  8. Si un enfant n’est pas victime, il n’aura pas de conséquence de la violence conjugale.

    Qu’un enfant soit témoin ou victime de la violence conjugale, il est à risque de vivre les mêmes conséquences. Comme il est exposé au cycle de la violence, il vit le climat de tension et endosse les justifications du conjoint violent.

  9. La violence se termine quand la femme met fin à la relation. La séparation est la solution au problème.

    Même après une séparation ou un divorce, l’homme violent peut encore menacer, harceler ou attaquer physiquement son ex-partenaire. L’homme violent ayant perdu le contrôle sur sa conjointe, la rupture devient un moment particulièrement crucial pour la sécurité de la femme. Si le couple a des enfants, ceux-ci peuvent être utilisés par le partenaire pour tenter de reprendre le contrôle. Ainsi, au moment de la séparation et après, les femmes ont habituellement besoin de beaucoup de soutien.

  10. L’homme n’est pas le seul responsable de sa violence

    Il est responsable à 100% de ses comportements violents. Il va cependant chercher à rendre sa conjointe responsable de sa violence pour qu’elle ne le quitte pas et ne le dénonce pas.

  11. L’homicide conjugal est un drame passionnel, un acte de désespoir, un geste d’amour. C’est un acte isolé et désespéré.

    L’homicide conjugal est un meurtre, souvent prémédité. Il constitue l’aboutissement d’une longue relation de violence et de domination. Il est la pointe de l’iceberg de la violence conjugale.

La violence conjugale est un problème d’ordre social. Plusieurs actes violents commis dans un contexte conjugal sont des infractions inscrites aux Code criminel.

Les accusations criminelles en contexte de violence conjugale peuvent comprendre :

  • L’intrusion de nuit
  • La négligence criminelle
  • L’homicide – meurtre, tentative de meurtre et homicide involontaire
  • Le harcèlement criminel
  • Proférer des menaces
  • Les voies de fait (causant lésions corporelles, agressions armées et voies de fait graves)
  • Les agressions sexuelles, viols
  • L’enlèvement et la séquestration
  • Tenir des propos indécents au téléphone ou faire des appels téléphoniques harassants
  • Les méfaits
  • L’intimidation
  • La violation d’une ordonnance judiciaire, d’un engagement de ne pas troubler l’ordre public ou d’une ordonnance de probation.